Le Blog des Humanos

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Le Manoir des murmures T3 : Preview
Dans la série Making of, je vous propose en exclusivité les premières planches du Tome 3 du Manoir des mumures.



Photos de l'exposition de Saverio Ténuta
C'est à la Gallery samedi dernier que cela s'est passé, et les Humanos était là pour vous.
Voici les photos de l'exposition et de la séance de dédicace.
Interview Saverio Tenuta part 2
Comment procédez vous pour la réalisation d’un dessin et d’un scénario ?
D’abord je commence toujours par l’histoire avec un premier jet, que j’essaye de découper en séquences, puis j’ajoute des annotations pour mes dessins, et ensuite je commence vraiment à écrire le scénario et les dialogues de manière plus construite en commençant à penser au dessin.
Ensuite, je rends mon habit de dessinateur, et je commence à me haïr (rires). Il y a une mauvaise relation entre le scénariste et le dessinateur. Ma première étape en tant que dessinateur est de faire le story-board, ensuite le crayonné des planches et je passe une dernière couche à l’encre.
La particularité de La légende est que j’ai utilisé un logiciel 3D pour le story-board, afin d’imaginer les différentes prises de vues de mes scènes, de mes cases.
Lorsque vous dessinez, vous imaginez d’abord l’environnement dans lequel pourrait être le personnage ou les personnages eux-mêmes ?
Aucun des deux, je dirais. J’imagine en général chaque scène dans sa totalité. Cela dépend aussi beaucoup de la logique que je veux suivre sur une case. Par exemple lorsque que je fais des plans grands angles, j’imagine d’abord le paysage car c’est lui qui est privilégié dans cette scène.
Combien de temps mettez-vous pour réaliser une planche ?
Je dirais une planche par semaine quand je ne suis pas motivé ou que j’ai d’autres projets. Sinon en moyenne 2 à 3 planches par semaine. Vers la fin, il m’arrive d’en faire 6 à 7 par mois.
Comment en êtes-vous venu à l’histoire de La Légende ?
Je suis très influencé par la culture japonaise, et pour La légende, j’ai cherché à me rapprocher d’un système narratif proche du manga. Le temps de narration entre chaque case et en général assez court voir bref. Du fait que la narration soit très lente, je suis par fois obligé de reprendre la même scène vue d’un point de vue différent afin d’avoir un effet cinématographique. D’où l’usage du logiciel 3D.
Et Raido ?
J’aime beaucoup les personnages qui ont souffert, ou qui ont subi un drame dans leur vie, déchus, et ce désir de vengeance qui leur est immuable. Pour exprimer cette souffrance, je voulais qu’il porte des marques, des cicatrices qui seraient à l’image de ce qu’il a vécu. Avec l’éditeur, nous nous sommes rendus compte que le Raido initial était très marqué. Un héros mauvais, avec des cicatrices représente une barrière pour le lecteur s’il veut s’identifier à lui.
Vous signez toujours vos dessins par un petit Kanji rouge que représente-t-il ?
Il veut plus ou moins dire "Tenuta" en Japonais. Je l’ai fait faire lors d’un voyage à Tokyo : le kanji signifie "ouvrier qui travaille de ses mains".
Quels sont vos points fort et points faibles en tant que scénariste ?
En tant que scénariste, je pense avoir beaucoup plus de points faibles car je suis scénariste depuis peu. J’ai tendance à partir dans de grande explication et de grandes histoires au lieu d’aller à l’essentiel, et le plus souvent je perds le fil et me demande alors si c’est clair ou pas pour le lecteur.
Mon point fort serait ma recherche de l’émotion dans l’histoire que j’écris. Je veux que le lecteur se sente emporté par mon histoire. Que chacun ressente une émotion différente en fonction de sa personnalité.
En tant que dessinateur ?
Un de mes plus gros points faibles au niveau du dessin : ma difficulté à dessiner les femmes, quelques fois les ombres et aussi les visages.
Mon point fort … Je ne fais jamais la même chose. J’essaie que chaque dessin soit unique par rapport à son histoire. Beaucoup de personne sont limitées à cause de leur style qui pourrait se trouver très restreint. J’essaye donc de m’améliorer et de me diversifier pour avoir la liberté de faire ce dont j’ai envie.
Interview Saverio Tenuta ("La Légende des nuées écarlates") Part 1
Quelles sont les premières Bd que vous avez lues ?
Naturellement, étant petit, je lisais ce que lit la plupart des enfants ; Mickey Mouse, des strip humoristiques Italiens. Puis en grandissant je me suis mis aux comics et après aux métal hurlant, même à la BD argentine (Quino).
©Quino
Quels sont les films que vous regardez en ce moment ?
Depuis toujours, je suis passionné de science fiction, j’essaye de regarder tous les films de ce genre, même les plus nuls. Dès qu’il y a un vaisseau spatial dedans, il faut que j’aille voir ce film.
Comme en ce moment je travaille beaucoup, cela fait quelques temps que je n’ai pas vu de film. Je dirais que le dernier que j’ai vu est "Clones" avec Bruce Willis, "Invasion of the Body Snatchers", un très vieux film en noir et blanc de 1956. Par contre je regarde pas mal de séries comme "Battlestar Gallactica".
Etes-vous influencé par certains réalisateurs, dessinateurs ?
Je considère qu’il y a des réalisateurs qui sont de réels artistes : Carpenter, Cronenberg. Je pense que le côté sanglant de La Légende des nuées vient en partie de ces influences, surtout Carpenter.
Le cinéma et l'animation japonaise font bien évidemment partie intégrante de mes influences. Je pense à Princesse Mononoké de Myazaki pour le côté contes et légendes de "La Légende des nuées". On m'a cité Zatoichi de Takeshi Kitano un jour, mais il me semble qu'il se concentre davantage sur le côté humain du samouraï.
Au début, La Légende des nuées écarlates devait être une BD d'aventure avec une pointe d’humour. Puis je me suis rendu compte que mon dessin ne s’harmonisait pas avec ce genre de BD. Donc je suis parti sur un drame (rires). Pourtant je suis quelqu’un de plutôt drôle dans la vie.