Né le 2 novembre 1940, à Rome, Vincenzo Cerami découvre la littérature et en particulier la poésie à l'école secondaire de Ciampino où il a comme professeur de Lettres Pier Paolo Pasolini. Il sera son assistant sur le film "Uccellacci e uccellini", en 1966. Après un passage aux États-Unis et au Japon en tant que "gagman", il revient en Italie au début des années 70. Il adapte, pour le "Theatro di Roma", le roman de Paolo Volponi, "Sipario Ducale", traduit en français sous le titre "Le Duc et l'anarchiste".
En 1976, il publie son tout premier roman, "Un borghese piccolo piccolo". Préfacé par Italo Calvino, il sera très favorablement accueilli par la critique, et par la suite adapté au cinéma par Mario Monicelli. Dès lors, que ce soit pour la littérature, le théâtre ou le cinéma, les projets se succèdent et se multiplient. Citons "Amorosa presenza", "Tutti cattivi" "Ragazzo di vetro, "La lepre", ou encore "L'ipocrita" pour les romans...
A partir de 1985, il devient traducteur des Contes de fées de Roma et du Lazio.
Concernant le cinéma, il a collaboré, notamment, aux scénarii de "Casotto e Il minestrone" de Sergio Citti, ""Salto nel vuoto" et "Gli occhi, la bocca"de Marco Bellocchio; "Segreti segerti e I cammelli" de Giuseppe Bertolucci; "Tutta colpa del paradiso" de Francesco Nuti; "Colpire al cuore", "I ragazzi di via Panisperna" et "Porte aperte" de Gianni Amelio (ce dernier, vainqueur de l'Oscar étranger, a été nominé aux Oscars américains en 1991 comme meilleur film étranger) et enfin, avec Roberto Benigni, sur "Il piccolo diavolo", "Johnny Stecchino", "Il mostro" et "la vita è bella" , qui a remporté, entre autre, cinq Nastri d'Argento, neuf David di Donatello, le Prix de la Ville de Jerusalem, le Grand Prix spécial du jury au Festival de Cannes, deux Oscar Européens, sept nominations et trois prix Oscar de l'Academy of Motion Picture Arts and Sciences...
Pour le théâtre, citons, en vrac: "L'amore delle tre melarance", succès européen, "L'enclave des Papes", "Le Cantate del Fiore e del Buffo", "Canti di scena" ou encore "Concerto fotogramma"...Presque toutes ses pièces ont obtenu un très vif succès en Italie, et bien souvent également en Europe et surtout en France.
Avec "Fantasmi", édité par Einaudi en 2001, il revient au roman. Puis pour Meridiani Mondadori, il publie "La trascrizione dello sguardo", une introduction à "Per il cinema", volume dans lequel il rasssemble les sujets et scénarios de Pasolini. Dans la foulée, il fait ses premiers pas dans la bande dessinée, en écrivant pour Silvia Ziche deux récits, "Olimpo S.p.a" et "Olimpo S.p.a Caccia grossa". En 2004, il reçoit le prix Vittorio de Sica pour l'ensemble de son oeuvre.
En 2007, il opère un retour fracassant dans la bande dessinée puisqu'il signe pour Manara le scénario du thriller "Les yeux de Pandora". La rencontre de deux monstres sacrés...
Précisons que Vincenzo Cerami était également journaliste pour différents journaux tels que "La Stampa" ou "Il Messaggero" et professeur de Lettres sur l'écriture créative à l'université "La Sapienza" de Rome.
À la fois romancier, nouvelliste, dramaturge, journaliste et scénariste, Vincenzo Cerami fût un écrivain plus que prolifique. Disparu en 2013, il laisse derrière lui une oeuvre dont le talent est connu et reconnu mondialement.
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