DOSSIER CARTHAGO

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Personnages, créatures, making of... vous trouverez ici les principales clés de l'univers Carthago. Bonne exploration !

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Bienvenue dans les dossiers Carthago. Personnages, créatures, making of... Vous trouverez ici les principales clés de l'univers Carthago. Bonne exploration !




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La puissante multinationale Carthago dispose de moyens financiers impressionnants, qu'elle emploie pour récolter de nombreuses informations. Voici les "éléments perturbateurs" qui pourraient mettre en danger ses activités lucratives...

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Feiersinger


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Nom : Feiersinger
Prénom : Wolfgang
Surnom : Le Centenaire des Carpates
Age : centenaire
Lieu de naissance : Innsbrück
Activités : génie scientifique, collectionneur

Brillant élève, il étudie à l'Institut Technologique de Zurich, où il fait la rencontre de Werhner von Braun. Les deux génies deviennent amis, mais leurs voies se séparent quand Von Braun rejoint les Nazis (pour qui il développera les premières fusées à usage militaire).

Passioné de cryptozoologie, l'étude des créatures que l'on considère comme légendaires ou disparues, Feiersinger mène des expéditions dans le monde entier afin de les trouver et les capturer. Mais, collectioneur égoiste, il les garde dans son musée privé, le château de Vatra Dornei, perché dans les Carpates.


Feiersinger dispose de resssources impressionnantes, qu'il tire de ses nombreuses usines scientifiques, ou de connexions avec les personnes les plus puissantes de ce monde dont il n'hésite pas à se servir pour assouvir sa passion pour la cryptozoologie.


Depuis son expédition au Tibet, son dos et sa colonne vertébrale sont brisés, il ne peut plus se déplacer sans un fauteuil adapté, qui le maintient au moyen d'importantes armatures artificielles.







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Adventures 1-2 dim


En 1985, lors de la traque du Big Foot (dessin de Jaouen)



Adventures 2-1 dim


En 1986, pendant la chasse au Chipekwe (dessin de Fafner)






London


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Nom : London
Prénom : Donovan

Age : cinquantaine d'années
Lieu de naissance : Kotik Creek

Activités : homme de main de Feiersinger



London Donovan a accompagné le milliardaire Feiersinger dans beaucoup de ces chasses aux créatures cachées, faisant de lui un chasseur expérimenté. Lié au Centenaire des Carpates par une ancienne dette, il est forcé d'obéir à ses moindres caprices.


En 1985, il est recruté par Feiersinger pour une chasse
au Big Foot dans les montagnes Rocheuses. L'année suivante, Feiersinger l'entraîne dans cette fois-ci dans une traque au Chipekwe, un gigantesque monstre qui se cache dans le lac Dololo, en Angola.


En 1987, il accompagne le Centenaire de Carpates à la recherche du Yéti, au Tibet. Bien que Donovan réussisse à lui sauver la vie lors d'une attaque, le vieil homme en conservera des séquelles permanentes.


Il reprend du service de nos jours, lorsque Feiersinger le convoque pour aller capturer un mégalodon. C'est à cette occasion qu'il fait la connaissance de Kim Melville, forcée de collaborer avec eux.






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Melville


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Nom : Melville
Prénom : Kim
Age : trentaine d'années
Nationalité : Australienne
Activités : océanographe


Kim Melville est une océanologue réputée qui travaille pour le Great Barrier Reef Aquarium.


Elle résout notamment le mystère des noyades à répétitions dans le lac de Sarrans, en France.


Elle est approchée par le groupe écologiste Adome, une branche secrète de Greenpeace, afin de prouver au monde l'existence du mégalodon. Ensemble, ils conduisent leurs explorations du lagon de Fortuna.


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Lou Melville


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 Nom : Melville


 Prénom : Lou


 Âge : une dizaine
 d'années


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Lou est la fille adoptive de l'océanologue Kim Melville.


Elle est affectée par une anomalie physique étrange : elle est en effet dotée de branchies, comme celles d'un poisson, qui lui permettent de respirer sous l'eau.


Elle prétend avoir communiqué avec certaines créatures sous-marines, dont le mégalodon. Un lien étroit la lie à l'océan dont elle ne peut s'éloigner trop longtemps.


On ne sait que peu de choses sur son père biologique, si ce n'est qu'il avait le même type d'affinités avec l'océan. L'identité de sa mère biologique reste inconnue.


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Harry Feiersinger


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 Nom : Feiersinger


 Prénom : Harry


 Activité : homme
 d'affaire


Harry est le frère du Centenaire des Carpates.


Il éprouve la même passion de la cryptozoologie mais, contrairement au Centenaire qui ne les capture que pour son musée privé, Harry désire les exploiter lors de shows spectaculaires.


Il mène une chasse au mégalodon et parvient à en capturer un avant son frère.


Il fait construire à Dubaï un Mégalodon Show, où les gens se bousculent pour voir le plus terrible prédateur de tous les temps...




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Falco


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 Nom : Snyder
Prénom : Falco

Âge : 34 ans

Lieu de naissance : Melbourne

 Activités : chef de  l'Adome


Falco est le chef de l'Adome, une branche secrète de Greenpeace qui lutte pour la défense de l'écologie par tous les moyens, y compris la violence.


Son combat vise en particulier la multinationale Carthago, qui détient des plateformes d'extraction d'hydrocrabures dans plusieurs endroits du monde. Cette dernière se préoccupe davantage de ses profits que de la protection de la nature, et n'hésite pas à employer des méthodes radicales pour éloigner les gêneurs de ses activités lucratives...


Falco contacte Kim Melville pour retrouver la trace d'un mégalodon, et exposer au grand jour les tentatives de la Carthago d'étouffer l'affaire.


Croquis Falco 1

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Croquis Falco 2

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Créatures


Cabinet de curiosité de Feiersinger


Bienvenue dans la résidence principale du Centenaire des Carpates.


C'est ici qu'il préserve tous ses trophées de chasse dans une galerie privée, et qu'il stocke le maximum d'informations sur sa passion : les créatures dont l'existence n'a pas (encore) été prouvée.


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Le Yéti


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Origine :
Le Yéti, aussi appelé « l'abominable
homme des neiges » est issu du folklore himalayen.


Caractéristiques :
Certains le décrivent comme un hybride
d'homme et d'ours, ce que tend à prouver le nom même de « yéti »
formé à partir des mots tibétains « ours » et « rocheux ».
Les représentations courantes le décrivent comme un primate velu possédant un faciès
humain, de grande taille (entre 1,50 et 3 mètres) et se déplaçant sur deux
pattes. Il descendrait du gigantopithèque, le plus grand anthropoïde connu.


Faits
historiques :

C'est en 1921 que l'expression
« abominable homme des neiges » est apparue pour la première fois.
Conduisant une mission d'exploration sur le mont Everest, le lieutenant-colonel
Charles Howard-Bury découvre à 6400m d'altitude une empreinte de pas
disproportionnée qu'il attribue à un grand loup gris. Ses guides le détrompent
en évoquant la présence de « l'homme sauvage ». Ces événements seront
retranscrits dans Mount Everest The
Reconaissance la même année.


René de Melville photographie en
1976 une trace de pas dans la neige et ramène avec lui quelques poils roux
qu'il attribue au Yéti et confie au Museum national d'Histoire naturel.
Ces-derniers appartiendraient à une espèce de primates proche de l'orang-outan.


Preuves
connues :

De nombreux restes ont été attribués
au Yéti, au rang de ceux-ci on compte une main momifiée, des scalps et des
poils. La majorité de ces reliques ont été discréditées par des analyses
génétiques. Ainsi la main retrouvée n'était qu'un assemblage d'os divers, et
les scalps du monastère de Pangbotchi des objets rituels portés par les moines
lors de cérémonies.


En 2012 des chercheurs ont poussé les musées
à vérifier l'authenticité des poils de Yéti en leur possession grâce à une
analyse génétique. À ce jour, 36 échantillons ont été soumis à ce testés. Si la
majorité appartiennent à des espèces animales connues, deux d'entre eux ont
montré une correspondance parfaite avec l'ADN d'un fossile d'ours polaire âgé
de plus de 40 000 ans.


(Source : Sciencesetavenir.fr)


Anecdote
BD :

En 1942, le célèbre cryptozoologue Bernard
Heuvelmans a fait la rencontre de celui qui deviendra l'un des plus grands noms
de la bande dessinée : Hergé. Il viendra en aide à ce jeune dessinateur
afin de compléter L'Étoile Mystérieuse.
Il interviendra à titre de consultant pour différentes aventures du célèbre
journaliste. Le Yéti fera ainsi une apparition dans Tintin au Tibet.


Cryptides
apparentées : 
Big Foot (Sasquatch)


Aperçu dans : Carthago T2 : L'abysse Challenger



Charcarodon Megalodon


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Origine :


Vivant il y a approximativement 28 à 1,5
millions d'années, le mégalodon est considéré comme le plus grand prédateurs dans
l'histoire des vertebrés. Très similaire au grand requin blanc, le mégalodon
possèdait toutefois un corps bien plus massif, un museau trapu et des nageoires
pectorales plus développées. Malgré cette ressemblance frappante, les
scientifiques hésitent à considérer le mégalodon comme l'ancêtre du requin
blanc. Pour un certain nombre d'entre eux, leur similitude serait le fruit
d'une évolution convergente induite par les mêmes contraintes
environnementales.


Caractéristiques :


L'étude des fossiles retrouvés démontre que
cette créature pouvait atteindre une taille de 26 mètres. Cette estimation fut
permise par la recontistution d'une mâchoire de mégalodon effectuée par le
professeur Bashford Dean. Se basant sur une dent d'une longueur de 12 cm, il
est parvenu à construire une mâchoire mesurant 2,70 m de hauteur et 1,80 m de
large. Le spécimen aurait, selon cette estimation, atteint les 24 mètres. Ces
conclusions ont été démenties dans les années 1980 par plusieurs scientifiques
estimant que la méconnaissance du ratio entre les dents et la longueur du corps
avait à l'époque induit Dean en erreur.


En 1995, une nouvelle étude fut menée par le
paléontologue M. Gottfried. Se basant sur une dent d'une longueur de 16,5 cm,
il estimait la taille de ce specimen à 15,9 mètres.


Les spécialistes estiment la force de la morsure du
mégalodon 6 à 10 fois supérieure à celle du grand requin blanc, soit 12 à 20
tonnes/cm2, une préssion
suffisante pour broyer la cage thoracique d'une baleine.


Faits
historiques :


L'épuisement des ressources alimentaires
nécessaire à la survie de ce superprédateur serait à l'origine de son
extinction. Certains scientifiques estiment que la formation de l'isthme de
Panama il y a 3 millions d'années aurait été fatal à cette espèce, la mer
d'Amérique offrant un lieu de reproduction idéal pour le mégalodon.
Toutefois quelques cryptozoologues suggèrent l'extinction du mégalodon à une
période bien plus récente. Des dents longues de 12,5 cm et âgées de seulement
10 000 ans ont été découvertes part l'équipage du Challenger à la fin du 19e siècle. D'autres spécimens de
ce type furent retrouvés au large de la côte de Victoria. Leur âge fut estimé à
5 000 ans.


Reliques
connues :


La majorité des fossiles que nous possédons
des mégalodons à l'heure actuelle sont des dents. En tant qu'espèce
cartilagineuse, le squelette du mégalodon n'était consitué que de cartilage peu
résistant au passage du temps.


Anecdotes
BD :


Carthago suppose que le mégalodon aurait pu
survivre dans les fonds marins, grâce aux « fumeurs noirs ». Ces
cheminées naturelles permettent la dissipation d'une partie de la chaleur
terrestre en dégageant des flux hydrothermaux de métaux en fusion (entre 150 et
350°C). À bord du Léviathan, l'équipe
du Centenaire des Carpates découvre une oasis dans laquelle le mégalodon aurait
survécu, à plus de 11 000 mètres sous le niveau de la mer. À cette profondeur, la
pression atteint les 1100 bars, soit l'équivalent de 1,1t/cm2.
Malgré ses dimensions colossales, rien ne dit que le mégalodon aurait pu
survivre à la pression marine exercée à de telles profondeurs.


Néanmoins, seuls 25% des zones considérées
comme très profondes (-4000 mètres), ont été explorées à ce jour. Qui sait ce
que nous pourrions y découvrir.


Cryptides
apparentées : 
Aipaloovik



Le Liopleurodon


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Origine :
Le liopleurodon est un grand reptile marin de
l'ordre des Pliosaures vivant au Jurassique, il y a 160 à 155 millions
d'années. Cet ordre inclus la famille des plésiosaures, de grands vertébrés diapsides classés parmis les reptiles (plesios « proche
de », sauros
« lézard »).


Caractéristiques :
De nombreuses controverses remettent en cause
la taille du Liopleurodon. Si dans son documentaire Sur la Terre des dinosaures la BBC n'hésite pas à estimer sa taille
à 25 mètres et son poids à 150 tonnes, les scientifiques demeurent plus
prudents. La plupart des fossiles de Lieuplorodon ferox semblent indiquer qu'il
ne mesurait que 5 à 7 mètres de long. Ses quatres nageoires le rendaient extrêmement
rapide, une caractéristique de l'ordre des Pliosaures.


Faits
historiques :

En 2002 les restes d'un Liopleurodon d'une
quinzaine de mètres de long auraient été découverts au Mexique. Assimilés par
erreur à des restes de dinosaures, des scientifiques ont reconnu ces fragments comme
les vestiges d'un pliosaure juvénile. Si la piste du Liopleurodon fut
rapidement démentie, ce fossile semble prouver que la taille des Pliosaures
avait été sous-estimée par les spécialistes. Le squelette quasi complet du
« Monstre d'Aramberri » est exposé au Musée d'Histoire naturelle de
Karlsruche en Allemagne. Il aura fallu près de deux ans aux spécialistes pour
assembler les ossements de cette créature de 15 mètres de long.


Créatures
apparentés : 
Le Thalassomedon, Le Kronosaurus Queenslandicus


Aperçu dans : Carthago tome 1 : Le Lagon de Fortuna





Le Thalassomedon


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Origines
Le Thalassomedon (thalassa « mer », medon « seigneur ») est une
espèce de plésiosaure, au même titre que le Lieuplorodon, vivant au Crétacé
supérieur (-95 millions d'année).


Caractéristiques
Ce reptile de grande taille possédait comme
ses congénères un ensemble de quatre nageoires lui permettant de se mouvoir
aisément dans l'eau. D'une taille de 12 mètres, il est souvent considéré comme
le plus grand des plésiosaures. Composé de 62 vertèbres, son cou atteignait une
longueur de 6 mètres lui offrant une grande manibialité pour capturer ses
proies.


Faits
historiques

En 1939, un squelette de plésiosaure fut
découvert au Colorado par des ouvriers de la route à Baca County. Cette
découverte fortuite permit de reconstituer le squelette d'un pliosaure au long
coup baptisé Thalassomedon haningtoni en l'honneur du président du Musée où il
fut exposé pour la première fois. Ce squelette forme encore aujourd'hui le
spécimen le plus complet de Thalassomedon.


Cryptide
apparenté : 
Le Monstre du Loch Ness


Le Bigfoot


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Origine :
Originaire d'Amérique du Nord, le
Bigfoot, également appelé Sasquatch («géant velu»), serait une
créature d'apparence humaine à la taille démesurée. Il vivrait dans les grandes
chaînes de montagnes , les régions très boisées et faiblement peuplées par
l'homme.


Caractéristiques :
Les légendes amérindiennes décrivent les
Bigfoot comme une population de géants résidant au cœur des forêts. Bien que
les origines de cette créature demeurent floues, deux courants de pensée
s'opposent : l'anthropologue Grover Krantz considère que le Sasquatch
serait une forme d'évolution simiesque, proche du gorille par sa stature et sa
démarche, dont l'ancêtre serait le Gigantopithèque. D'autres, selon les
théories de Bernard Heuvelmans, voient en Bigfoot la survivance d'une espèce
hominidée ayant évoluée en parallèle de l'homo sapiens. Le Sasquatch aurait
ainsi un front fuyant, des arcades sourcillières développées et une forte
pilosité.


Faits
historiques :

En juillet 1924, cinq mineurs œuvrant dans la
région du Mont Saint Helens observent de nombreuses traces de pas
inhabituelles. La nuit venue, leur cabane est bombardée de pierres et
branchages. Ils réussiront à tuer un de leurs assaillants qui chutera dans un
ravin, dès lors baptisé « Ape Canyon ». Cette aventure aura insipiré
l'épisode d'introduction du tome 1 de Carthago
Adventure
, à Bluff Creek où, en 1958, des empreintes de pas géantes ont été
photographiées.


On ne compte plus les témoignages et
documents tentant de corroborer l'existence de ce cryptide. Le plus célèbre
d'entre eux est sans conteste le documentaire Bigfoot de Roger Patterson et Robert Gimlin. Lors d'une exploration
des bois de Bluff Creek en Californie, les deux hommes auraient aperçu au bord
d'une rivière une créature massive à l'aspect humain. Le film présente pendant
plusieurs secondes ce que les deux hommes qualifient de Sasquatch : une
créature bipède, à la fourrure dense dont la démarche ressemble à celle d'un
gorille. Les partisans de l'existence Bigfoot clament la véricaté de ce
document : s'il est possible à un homme d'imiter la démarche d'un animal,
certaines caractéristiques sont impossibles à reproduire comme la protubérance
aléatoire de certains os de la jambe. D'autres estiment que ce documentaire est un
canular présentant un homme en costume de Bigfoot.


En 2012, une équipe scientifique a confirmé
l'existence d'une nouvelle espèce hybride d'homonidée en
Amérique du Nord grâce à l'analyse ADN de cheveux qui appartiendraient au Bigfoot.


Preuves
connues :

Le mythe du Bigfoot ne cesse de faire parler
de lui, de nombreux explorateurs avides d'aventures se lancent chaque année sur
sa piste. Photographies, films, documentaires, empreintes, moulages,
etc. autant de preuves de l'existence de cette créature dont la véracité reste
à prouver.


En 2012, deux jeunes gens découvrent en pleine
forêt un pied décomposé à la taille disproportionnée. Attribuant ce vestige à
Bigfoot, une analyse ADN prouvera qu'il s'agit d'une patte d'ours.


Cryptides
apparentées : 
Le Yéti


Aperçu dans : Carthago Adventures T1 : Bluff Creek



Le Chipekwe


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Origine :
Le Chipekwe est une créature issue
du folklore africain, plus particulièrement dans les régions de l'Angola et de
la Zambie. Selon les légendes pygmées, diverses créatures habiteraient les
fleuves et rivières africaines, le Mokebele-Mbembe au Congo ou l'Emela-ntouka à la frontière
camerounaise. Un élément rassemble ces différentes créatures : leur
puissance considérable, capables à elles-seules d'abattre un éléphant ou de détourner
le cours d'une rivière.


Caractéristiques :
Selon les légendes pygmées, le Chipekwe
serait une créature aquatique, peuplant les lacs Bangwelo et Moreno, la rivière
Luapala et certains marais. Les témoins le décrivent comme une créature
reptilienne dont la stature serait proche de celle d'un rhinocéros ou d'un
éléphant. De couleur grise, il arborerait une corne sur le nez le rendant
extrêmement dangereux.


Faits
historiques :

Les témoignages sur le Chipekwe sont peu
nombreux. En 1933, J. E. Hughes décrit dans sont livre Dix-huit ans sur le lac Bangwelo une créature abattue par une tribu
autochtone et qui, selon lui, serait un Chipekwe.


En
1946, F. Gobler déclare avoir fait la rencontre d'un Chipekwe, une créature
hybride entre le lézard et l'éléphant, à la frontière congolaise qu'il décrit
comme suit :


« Le Chipekwe pèse plusieurs tonnes et attaque
le rhinocéros, l'hippopotame et l'éléphant. Une nuit, des chasseurs entendirent
un Chipekwe qui dévorait le cadavre d'un rhinocéros tué par lui, broyant les os
et arrachant d'énormes lambeaux de chair. La carcasse du rhino, découverte le
lendemain matin, portait des traces de griffes et de dents telles qu'aucun
animal connu n'en possède. Le Chipekwe a la tête et la queue d'un lézard. »


Reliques
connues :

Une photographie aurait été prise par un
scientifique allemand, le cliché n'ayant jamais été rendu public.


Anecdotes
BD :

Dans le tome 3 de Carthago Adventures, Chipekwe, les personnages de F. Gobler
et du savant allemand ont été fusionnés afin de donner plus de corps à cette
légende locale et fournir une piste exploitable au Centenaire des Carpates.


Cryptides
apparentées : 
Le Mokebele-Mbembe, L'Emela-ntouka



Le monstre du Loch Ness


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Origine :
Le Nessiteras Rhombopteryx, surnommé « Nessie », tire son origine
du folklore écossais. Cette créature serait censée vivre dans les eaux du Loch
Ness, dans les Highland, lieu d'où son nom est tiré.


Caractéristiques :
Parfois décrit comme un Serpent de Mer aux proportions
phénoménales, parfois comme un spécimen vivant de plésiosaure, Nessie ne cesse
de susciter le mystère et la fascination.


Bernard Heuvelmans, père de la cryptozoologie, suppose la persistance
d'une espèce proche de l'otarie possédant un long cou, le Magalotaria
longicollis. Il estime que cette créature n'est pas l'unique représentant de
son espèce : tout autour du monde des témoignages évoquent la présence de
monstres similaires dans les eaux de différents lacs. On retrouve ainsi un
certain « Bownessie » dans le lac Windermere en Angleterre.


L'hypothèse la plus courante reste celle d'une espèce de
plésiosaure ayant survécu jusqu'à nos jours dans les grottes sous-marines du
Loch. Ces reptiles au long cou, comme le Thalassomédon, sembleraient
correspondre aux descriptions faites par les témoins. Une théorie étayée par la
découverte de coquillages fossilisés âgés de plus de 12 000 ans au fond du Loch
prouvant que celui-ci était relié à la mer des millénaires avant notre ère.


Faits
historiques :

La première expédition visant à rechercher
des preuves concrètes de l'existence du Monstre du Loch Ness remonte à 1930.
Depuis cette période, et la construction d'une route longeant le Loch, les
témoignages ne cessent de se multiplier autour de cette attraction touristique
qu'est devenu Nessie. Véritable symbole de l'Écosse, le Loch Ness est devenu un
lieu incontournable du patrimoine national.


Pourtant les légendes à son sujet courent
depuis de nombreux siècles. En 565 un moine irlandais du nom de saint Columba,
aurait réussi à sauver l'un de ses disciples de l'attaque du Monstre alors
qu'il tentait d'atteindre une chaloupe à la dérive dans le Loch.


Devant l'ampleur du phénomène, un bureau
d'investigation uniquement dédié au Monstre du Loch Ness fut créé en 1961. S'il
permis de révéler au grand jour divers canulars et photomontages, à ce jour le Loch Ness Phenomena Investigation Bureau
n'a toujours pas trouver de preuves concrètes de l'existence d'une créature
dans les profondeurs du Loch.


Reliques
connues :

La « preuve » la plus connue de
l'existence de Nessie est la photographie prise par Robert Kennet Wilson. Ce
cliché fit le tour du monde avant d'être reconnu, en 1935, comme étant un
montage photographique.


Plusieurs expéditions à bord de submersibles
ont mis à jour des échos radar signalant la présence de créatures massives non
identifiées. L'existence de cavernes sous-marines au fond du Loch permet de
supposer la présence d'un écosystème propre.


Cryptides
apparentées : 
Le Thalassomédon


Aipaloovik


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Origine :
Dans la mythologie animiste inuite, deux
esprits sont associés à la mort : Aipaloovik et Anguta, considéré comme
frères. Ces deux entités représentent les facettes positives et négatives de la
mort.


Alors qu'Anguta, en esprit
bienfaisant, accompagne les morts dans l'au-delà, Aipaloovik représente
l'esprit de la destruction par excellence. Représenté comme une créature
aquatique féroce, il sème la désolation par de violentes tempêtes et courant
marins.


Aperçu dans : Carthago Adventures 3 : Aipaloovik


Le Kronosaurus Queenslandicus


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Origine :
Le Kronosaurus Queenslandicus était
le plus grand représentant des Pliosaures à cou court et doit son nom au Titan
Kronos. On estime son existence au Crétacé
soit il y a 120 millions d'années.


Caractéristiques :
Au contraire des plésiosaures au grand cou,
comme le Thalassomédon, les pliosaures possèdent un cou
très court offrant une grande puissance à leur mâchoire. Ils possèdent quatre
nageoires leur permettant de nager rapidemant et à de grandes profondeurs. Ces
gigantesques prédateurs, environ 13 mètres de long, n'hésitaient pas à se
nourrir d'autres reptiles marins. Si sa taille reste comparable à celle du
Thalassomédon ou du Mégalodon, il demeure l'un des plus dangereux prédateurs du
Crétacé. Le plus grand crâne de Kronosaurus jamais retrouvé mesure 2,7 mètres,
soit près du quart de la longueur totale de cette créature.


Faits
historiques :
Le premier fossile de Kronosaurus
fut découvert par Andrew Crombie en 1899 au Queensland ce qui lui valu son appelation de « Queenslandicus ». Le fragment retouvé,
un morceau de mâchoire et quelques dents, ne permettait pas d'affilier ce
spécimen à une espèce particulière. Ce n'est qu'en 1924 que Heber Longman répertoria
le Kronosaurus Queenslandicus comme une nouvelle espèce.


En 1977 un fermier de Moniquirá, en Comlombie, retira un énorme bloc de pierre de son champ. Celui-ci contenait le squelette d'un Kronosaurus extrêmement bien préservé. Ce fossile
fut officiellement reconnu comme une sous-espèce de Kronosaurus par Oliver
Hampe qui le baptisa « Kronosaurus boyacensis ».


Reliques
connues :
En 1929 un crâne fossilisé de Kronosaurus fut
découvert au Queensland. Trois ans plus tard une expédition fut menée par
William E. Scheville afin de rechercher de nouveaux fossiles près de Hughenden
(Queensland). Les fouilles ont ainsi mis à jour un squelette quasi complet de
Kronosaurus aujourd'hui exposé à Harvard.


Un musée fut bâti en Colombie à l'endroit où
découvert le Kronosaurus boyacensis, baptisé « El Fósil ».


Anecdotes
:
Le torpillage du navire Iberian par un sous-marin allemand fait l'objet de diverses
observations assez déroutantes. Au moment de l'impact, l'équipage du U-28
allemand aperçu une sorte de serpent aquatique. Ce phénomène n'est pas sans
rappeler la rencontre que fit l'équipage du Princess
en 1856 avec un gigantesque serpent de mer.


Cryptides
apparentées : 
Le Lieuplorodon, Le Thalassomédon, Le Chipekwe


Aperçu dans : Carthago T.2, L'Abysse Challenger



L'Amarok


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Origines
Dans la mythologie Inuit, l'Amarok est le gigantestque esprit du loup. Selon la légende, il dévore les chasseurs imprudents qui osent chasser seuls la nuit. Il est aussi considéré par les Inuits comme un allié de chasse, veillant à ce que les loups chassent et mangent les caribous faibles et malades, laissant aux hommes les bêtes saines à disposition et sauvegardant ainsi le troupeau.


Caractéristiques
Il est le plus souvent représenté comme un loup géant. Il est vu comme un prédateur solitaire, contrairement aux loups qui chassent en meute.


Faits historiques
Amarok est le nom donné par les Inuits du Groenland à un loup très féroce de couleur grise dont l'existence n'a pas été prouvé mais considéré par les cryptozoologues. De manière plus pragmatique, Amarok désigne également les loups arctiques de couleur blanche.


Aperçu dans : Carthago Adventures 4



Océanologie


Relevé des manifestations océaniques


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Les phénomènes océaniques anormaux, en relation avec des apparitions de créatures considérées comme disparues, semblent se multiplier. Retrouvez ici une sélection des lieux des manifestations les plus étranges.




Le Lagon de Fortuna


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Au large de l'Australie, l'île de Fortuna s'est formée suite
l'éruption d'un volcan immergé situé sur la dorsale de Colville, au nord de la
péninsule néo-zélandaise.


Son lagon communique avec un réseau de grottes sous-marines
dont les eaux sont réchauffées par la présence de fumeurs noirs. Dans ces oasis
oubliées des mégalodons, et
autres créatures préhistoriques auraient survécu à travers les âges comme en
atteste la rencontre de l'équipe de recherche avec un liopleurodon.


Ce lieu est le point de départ des recherches de Falco, Kim et Kazinsky.


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Le Cap Gris-Nez


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Le Cap Gris-Nez, situé dans le Pas-de-Calais, est le théâtre
d'une catastrophe écologique sans précédent, impliquant des centaines de
cétacés. Pour une raison encore obscure, ces baleines se sont
échouées d'elles-mêmes sur les plages. Les échouages ne sont pas rares de par
le monde, toutefois, l'ampleur de ce phénomène inquiète les spécialistes.


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L'Abysse Challenger


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Considéré comme le point le plus profond de la fosse des
Mariannes, à l'est des Philippines, l'Abysse Challenger s'enfonce profondément
dans la croute terrestre. Les relevés effectués indiquent une profondeur située
entre 11 000 et 11 500 mètres. Cette fosse tient son nom du premier navire
ayant pu effectuer une exploration complète de ses profondeurs, le Challenger II.


C'est sur ce site que l'équipage du Léviathan, le submersible du Centenaire des Carpates, débutera ses recherches des mégalodons.


Passe de El-Kharab


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Non loin de Djibouti, la passe de El-Kharab – « le
Gouffre des Démons » – forme l'épicentre de la légende du Monstre de
Djibouti. Une rumeur voudrait qu'en 1967, le commandant Cousteau y ait effectué
une plongée et aperçu une chose inhabituelle dont il aurait préféré taire
l'existence. Bien que de nombreux démentis aient été publiés par le commandant
lui-même, cette rumeur reste vivace.


Le cryptozoologue Jacques
Barloy appuie la théorie du Monstre de Djibouti sur des rituels autochtones durant
lesquels un chameau est donné en offrande au dieu de la mer. Selon lui, une
créature aquatique serait entrée dans cette passe et serait restée prisonnière
des courants, sans doute une raie manta.
Alors pourquoi pas un mégalodon ?


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Monolithes de Koubé


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Au fond de la mer de Koubé, le Centenaire des Carpates découvre les vestiges d'une cité antique.


Le site présente de mystérieuses colonnes au fond des océans non loin de Djibouti. Formé de cinq monolithes de 15 mètres parfaitement alignés, âgés de 20 à 30 000 ans avant J. C., ce temple auraient été bâti par une civilisation inconnue hautement avancée bien avant notre ère. La prouesse technologique de cette espèce aurait permis de bâtir cette cité, directement… sous l'eau.


Lors d'une conférence à
l'université de Ryukyu au Japon, le professeur Nobuaki avait présenté les vestiges d'un temple à
plusieurs kilomètres de la cité immergé de Yonaguni. Décrié par ses pairs pour
ses théories concernant le site de Yonaguni, le professeur a pourtant mis à
jour certains mystères l'entourant. Son âge d'abord, 10 000 ans avant J. C., la
présence de construction artificielle ensuite, prouvant l'existence d'une
espèce avancée.


Si Yonaguni soulève bien des mystères, la découverte du site de
Koubé sème le doute chez les spécialistes, et pourrait bien s'avérer une preuve déterminante de l'existence d'une civilisation disparue.


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Kota Bharu


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À une vingtaine de kilomètres de la frontière thaïlandaise,
la ville de Kota Bharu est victime d'un tsunami dévastateur. Les pertes
humaines se comptent en miliers mais le tsunami est loin d'être le seul
responsable…


Une fois les eaux retirées, les survivants les survivants
découvrent un cadavre de megalodon.
Ce cadavre devient rapidement un événement médiatique.


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Interviews

Christophe Bec présente Carthago Adventures


À l'occasion de la sortie de Carthago Adventures, nous revenons avec Christophe Bec sur sa passion pour les créatures étranges, ainsi que sur ses projets divers.


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D'où vous vient cet intérêt pour la
cryptozoologie, thème principal de Carthago Adventures ?


Difficile à dire, peut-être de certaines lectures d'enfance, comme "Tintin au Tibet". J'ai toujours été fasciné par cette idée de créatures vivant en dehors de la connaissance des hommes. Et peut être aussi le fait que je suis né dans une région qui n'est pas très loin de la Lozère et du Gévaudan. Depuis que je suis gamin, j'ai entendu parler de l'histoire de la bête du Gévaudan.


Comment vous documentez vous sur les créatures mythiques que poursuivent les héros de Carthago Adventures ?


Je suis quelques blogs sur Internet qui traitent du sujet, quand l'un d'eux m'interpelle, j'approfondis les recherches. Si je décide que ce sera le sujet d'un de mes albums, j'achète livres et documentaires pour bien m'en imprégner et approfondir la chose. 


Est-ce que vous avez déjà établi une liste de créatures que vous aimeriez aborder en priorité dans Carthago Adventures ?


Non, à chaque nouvel album, je me pose la question de quelle créature je vais pouvoir parler. À un moment je me suis vraiment posé la question de savoir si j'allais traiter du monstre du Loch ness, et en fait, j'ai fait le choix de ne jamais le traiter, mais de toujours y faire référence. Parce que là aussi il y a tant de choses qui ont été faites, je pense qu'on en a fait le tour. Ce sera une espèce de blague qui reviendra un peu dans tous les albums.


Carthago Adventures est à chaque fois dessiné par un illustrateur différent. Pourquoi ?


C'est un principe qu'on a décidé avec l'éditeur. Ça vient aussi du fait que Jaouen, qui avait dessiné le premier tome, ne voulait pas en dessiner un deuxième. Vu que chaque album est un one-shot avec une ambiance et une époque spécifique, on s'est dit que ce n'était pas plus mal de changer de dessinateur à chaque fois. La seule contrainte pour le nouveau dessinateur c'est qu'on reconnaisse London Donovan et le Centenaire, qui sont les deux personnages principaux. Pour le reste, ils ont une liberté totale. Une série parallèle c'est fait pour s'amuser ! 


Seriez-vous intéressé pour dessiner vous-même un album de Carthago Adventures ?


Potentiellement oui, mais je n'ai absolument pas le temps, donc finalement la question ne se pose pas.


Christophe Bec et sa fascination pour les loups


Pourquoi un album sur l'Amarok ? Qu'est-ce qui vous a séduit dans cette créature mythologique bien connue chez les Inuits ?


Depuis très longtemps, je suis fasciné par les loups. Quand je suis tombé sur cette légende indienne de loups géants, il m'a semblé que ça pouvait faire un bon point de départ pour le récit. Avec Giles Daoust, le co-scénariste, nous avons dû étoffer la légende de l'Amarok car nous n'avons pas trouvé tant d'éléments à son sujet. Aussi nous voulions éviter de raconter une simple histoire de loups-garous. Sans trop vous en dire, nous avons imaginé un processus de transformation de la créature plutôt original ! 


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Sur les autres tomes de Carthago Adventures, avez-vous dû également imaginer des caractéristiques pour enrichir les créatures ?


Ça dépend de la créature. Dans le T1 sur le Big Foot, je me suis appuyé sur les nombreux écrits et vidéos qui existent. Je ne me suis pas trop détaché de ces éléments et ce d'autant plus que je décris la vidéo de Roger Patterson de 1967 qui filme un hominidé bipède poilu.  Le tome 2 sur le Chipekwe, c'était
le contraire, très peu de documents, donc ça laissait pas mal de marge de
manœuvre. Et le troisième, c'est une créature qu'on a inventée avec
Alcante, une créature totalement imaginaire : L'Aipaloovik. C'est un
esprit de la destruction dans la culture inuit autour duquel on a brodé pour
décrire une créature aquatique féroce. Pour l'Amarok, comme avec
le Chipekwe, il y avait quelques récits mais ça me laissait quand même une
grande marge de manœuvre.




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Un petit teaser sur le Tome 5 de Carthago Adventures?


Il sera dessiné par Aleksa Gajic. Je suis son travail depuis son premier album en France, Le Fléau des dieux. J'apprécie beaucoup son dessin !L'histoire se déroule cette fois dans les années 1970. Seul le personnage du centenaire sera présent. Il s'agira d'une créature terrestre observée dans le Caucase...


Cossu et Sentenac pour Carthago Adventures T3 : Aipaloovik


Brice Cossu a dessiné avec Alexis Sentenac Carthago Adventures T3 : Aipaloovik

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C'est plutôt atypique d'avoir deux dessinateurs sur les mêmes planches. Comment cette situation s'est-elle mise en place ? Quels sont les avantages de ce fonctionnement ?


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Brice : À vrai dire, on a été les premiers surpris… Un jour, pour le fun, l'un d'entre nous a commencé un dessin, que l'autre a continué. Le dessin a circulé de cette façon plusieurs fois, et on a eu la base d'un truc monstrueux avec, genre, des dents, et toute la panoplie pour ne pas qu'on ait envie de se trouver sur un bateau à coté !


Avez-vous une anecdote sur la création de cet album ?


Brice : Une, particulièrement, vaut d'être raconté : quand Christophe Bec nous a contactés pour faire une page d'essai sur le projet, il a précisé qu'il n'était pas le seul scénariste sur cet album. En effet, il travaillait sur Sibéria 56 en parallèle (ndlr : autre collaboration avec Alexis Sentenac) et avait appelé un confrère en renfort. Il s'est avéré que le co-scénariste en question, Didier Alcante, était le scénariste avec lequel je travaillais à l'époque sur Complots... On s'est donc dit que c'était le destin et qu'on DEVAIT faire cet album.


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Drazen Kovacevic répond à nos questions sur Carthago Adventures T4


Suite de nos interviews pour Carthago Adventures T4. Le dessinateur Drazen Kovacevic a accepté de répondre à nos questions quant à la création de ce nouvel album.


Chaque tome de Carthago Adventures est dessiné par un artiste différent. Comment appréhende-t-on le dessin d'une série aux codes déjà établis ?


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Il y a de solides standards établis dans les albums précédents à respecter mais l'avantage est que l'auteur ne perd ni temps ni énergie créative sur des éléments qui ont déjà été créés : les personnages principaux, l'atmosphère générale... J'ai mis un peu de temps à prendre la série en main. Il faut s'approprier ...ais malheureusement elles sont presque invisibles dans notre civilisation. Néanmoins, il me semble que nous aidons un peu à sensibiliser les gens sur l'importance de la nature. Cela me donne l'espoir que tout n'est pas perdu pour nos enfants.


Justement, comment s'est déroulée votre collaboration avec les scénaristes Christophe Bec et Giles Daoust ?
Bec et Daoust sont de grands écrivains. Travailler avec eux fut de la poésie. On ne s'est jamais rencontrés face à face mais on a réussi à communiquer parfaitement par email. On n'a pas eu de discussions spécifiques sur où, comment et quoi, car le scénario était simplement bien écrit, avec un rythme parfait, des scènes logiquement entrelacées, des personnages très motivés et définis en trois dimensions, des dialogues mesurés et précis, de bons conflits... Ce que j'ai aimé avant tout était cette qualité cinématographique du script. Un vrai régal ! J'ai envoyé mes storyboards à Christophe et Giles et avec leurs modifications, corrections et suggestions, j'ai commencé à dessiner. On a travaillé ainsi. J'ai aussi une grande reconnaissance envers mon ami, collègue, compatriote et artiste de Carthago, Milan Jovanovic. Son aide et soutien sont inestimables.



Que pensez-vous de l'Amarok et de la cryptozoologie en général ? Quel plaisir tirez-vous de dessiner une aventure autour de ce sujet ?
La cryptozoologie est très amusante. Je garde de mon enfance des souvenirs précis de tous les films de monstres, de King Kong, La Vallée de Gwangi, du roman Le Monde perdu d'Arthur Conan Doyle et une variété de bandes dessinées où apparaissaient des dinosaures, des créatures gigantesques de l'Âge de Glace et surtout Jurassic Parc… Que demander de plus pour un artiste ? L'étude la cryptozoologie peut me donner la chair de poule. Cette dose de mystère entremêlée à la science est une formule à succès !



L'Amarok est un superbe thème, le mythe inuit prend vie dans notre histoire. La divinité-loup punissant les mauvais et imprudents chasseurs. L'incarnation des forces de la nature, justes et impitoyables. Comme dans toutes les religions animistes, il y a un lien indissoluble entre l'Homme et la nature. Ces connections existent toujours mais malheureusement elles sont presque invisibles dans notre civilisation. Néanmoins, il me semble que nous aidons un peu à sensibiliser les gens sur l'importance de la nature. Cela me donne l'espoir que tout n'est pas perdu pour nos enfants.


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Quels sont vos projets pour la suite ?


Je suis occupé à travailler sur deux projets. Les deux sont à des stades assez précoces et je ne peux révéler beaucoup de détails. Je dirai que l'action des deux albums a lieu au Moyen-Âge et que pour l'un des deux je ne suis engagé que comme artiste du storyboard. À côté, j'ai beaucoup de travail sur les illustrations qui seront les bonus d'une édition spéciale de l'Amarok par Les Sculpteurs de bulles, et j'ai aussi beaucoup de travail concernant des illustrations commandées par mon galeriste.


Milan Jovanovic arrête la série Carthago


Milan Jovanovic signe avec La Cité de Platon sa dernière contribution à la série Carthago. Il revient avec nous sur la réalisation de ce cinquième tome.

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Finalement, qu'avez-vous le plus apprécié dessiner et qu'est-ce qui vous a donné le plus de difficultés dans ce cinquième tome ?

L'exotisme de l'univers Carthago a toujours été ce qui m'a le plus attiré dans la série. Ainsi, la découverte de la cité de Platon, l'attaque de bateau par les requins, la grotte des Aborigènes et surtout la confrontation de Susan et du Mégalodon ont été mes séquences préférées dans ce cinquième tome.

Pour la cité engloutie : quelles ont été vos sources d'inspiration ?

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J'ai essayé de créer un mélange crédible entre les représentations variées de l'Atlantide, les ruines de Yonaguni et la ville submergée de Héracléion, mais je me suis aussi inspiré de l'architecture de la civilisation minoenne... J'ai utilisé des pièces variés pour bâtir mon interprétation de l'Atlantide comme le précurseur de toutes ces civilisations.

Les nombreuses références à l'Histoire que l'on retrouve dans Carthago sont toujours intéressantes et amusantes à dessiner. Avec chaque album j'ai appris beaucoup de choses !

Pourquoi ce choix d'arrêter la série et quand aurons-nous le plaisir de te retrouver ?

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Le cinquième tome restera marqué par la difficile décision de me retirer de la série et mon tiraillement autour de ce dilemme. J'aime l'univers, les personnages et la collaboration avec Christophe, et l'équipe entière est amicale et efficace. Mais l'envie de faire de la bande dessinée historique, le genre avec lequel j'ai commencé, m'a poussé vers d'autres chemins. Si l'exotisme de

Carthago m'a fortement inspiré, c'est le coté scientifique et surtout l'aspect technologique qui m'a toujours fait douter. Comme Christophe l'a dit une fois, je suis "l'amateur de pierres anciennes", plutôt attiré par le passé que par la technologie moderne.

Pour l'instant je prépare deux dossiers, un projet historique autour de la Guerre de Succession de Bretagne, à l'époque de la guerre de cent ans. L'autre se déroule en Guyane française dans une structure pénitentiaire. Ce n'est pas strictement un récit sur la prison mais plutôt une aventure exotique, une difficile histoire d'amour. Mais nous savons tous l'état précaire du marché et c'est impossible de savoir maintenant si un de ces projets va être acceptés par un éditeur, ou si je ferai quelque chose d'autre après tout ça. Donc, ce que va donner mon prochain album, même moi je ne peux pas le dire pour l'instant. 


Christophe Bec évoque l'évolution de la série Carthago


À l'occasion de la sortie du tome 5 de Carthago, le scénariste Christophe Bec nous livre ses impressions sur la série.


Pourquoi faites-vous autant de clins d'œil à des événements historiques comme le premier pas de l'homme sur la lune, Fidel Castro... ?


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Les éléments historiques servent à amener des points de repère, car on est dans une histoire tellement improbable… Même si il s'agit de grandes aventures, je pense qu'il est nécessaire de les rattacher à l'Histoire. Les flashbacks sur le passé du Centenaire ou de Donovan permettent également d'approfondir les personnages et montrer la richesse de leur passé.




Dans le nouveau cycle que je suis en train d'écrire, on va en découvrir beaucoup plus sur le personnage du Centenaire, non pas sur ses actions mais réellement sur l'homme qu'il est. Cela permet de révéler des choses beaucoup plus intimes, pourquoi il n'a jamais été marié, pourquoi cette quête effrénée de créatures, etc. Je vais essayer de répondre à toutes ces questions là.


Pouvez-vous nous en dire plus sur Ennio Bufi, le dessinateur qui succèdera à Milan du 6e au 9e tome ?


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Éric Henninot, qui est le créateur de la série avec moi, donne toujours son avis. Celui-ci est important en ce qui concerne le choix du nouveau dessinateur et Ennio a fait un essai très convaincant. Ennio Bufi, c'est le juste milieu entre le dessin d'Éric et celui de Milan. Il est très doué pour les personnages, l'anatomie, les attitudes, mais il est aussi à l'aise sur les aspects technologiques comme pour les dessins des sous-marins, des scaphandres… Il ne l'avait pourtant jamais fait jusqu'à présent mais sur les essais qu'il a réalisés, il fait preuve d'une vraie habileté.


Du thriller, du fantastique voire du mystique, plusieurs styles se côtoient dans Carthago, où souhaitez-vous nous emmener par la suite ?


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Dans le cycle qui va venir, je vais imposer un traitement plus réaliste à l'histoire. Ce qui va être intéressant c'est cette confrontation entre le réalisme et les découvertes fantastiques qui soulèvent des questions sur l'origine de l'humanité. J'aborde donc des concepts beaucoup plus vastes que ce que j'avais pu envisager à l'origine. Dans ce troisième cycle, il y aura un grand changement de ton, que je ne vais pas dévoiler pour l'instant. Le récit s'oriente vers quelque chose d'un peu plus sombre, adulte et technologique.


Entre Môth et le Mégalodon, qui gagne ?


C'est Moth largement, car il a le pouvoir de détruire la terre, alors le Mégalodon le pauvre…


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Interview d'Aleksa Gajić sur Carthago Adventures T5 : Zana


Aleksa Gajić a rejoint la team Carthago Adventures. Il nous livre ses impressions sur le 5e volet.


Comment s'est déroulé la réalisation du 5e tome de Carthago Adventures ? Quelles étaient vos instructions avant de commencer le travail ?


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C'est la première fois que je prends le relais sur une série en cours, et cela s'est passé sans problèmes. J'ai d'abord reçu tous les tomes précédents pour pouvoir m'immerger dans l'univers. Quand j'ai vu la diversité des styles sur le projet, les dessins de Drazen Kovacevic, Fafner et ceux de Milan Jovanovic sur la série mère, j'ai compris que je pourrais dessiner avec mon style également. Il n'y avait pas d'instructions particulières. Les éditeurs m'ont juste demandé « S'il vous plaît, ne soyez pas en retard » (rires)... Tout de suite j'ai compris ce qui m'attendait dans les prochains mois, et j'en étais très content : des montagnes, des arbres, des rochers enneigés… tout à fait mon truc ! Bien que je pense être doué en design et en architecture, avec le temps j'apprécie de plus en plus de dessiner la nature.


L'univers Carthago a une forte identité. Quelles sont les difficultés quand on dessine un album dont les codes de la série sont déjà bien établis ?
La plus grande difficulté pour moi a été de dessiner le personnage principal, M. Feiersinger, jeune. L'intrigue se déroule dans les années 60 en URSS bien avant les albums précédents donc je n'avais aucun modèle sur lequel m'appuyer. Pour le reste, il y a bien sûr un certain niveau de réalisme à respecter. Comme il s'agit d'une histoire d'aventure inspirée d'un fait réel, Christophe m'a envoyé des dizaines de photos pour me guider. Le dessin devrait être précis, sobre mais rendre toute la tension palpable.


Qu'est-ce qui vous a donné envie de rejoindre l'aventure ? 
J'avais entendu beaucoup de bien de Christophe, notamment par Valery Mangin et Denis Bajram. Et puis j'apprécie son travail, notamment sur sa série Sanctuaire. Par ailleurs, Christophe est un auteur connu, toujours performant dans son métier, qui a prouvé son talent à des nombreuses occasions. Je n'avais qu'à dire : Oui, allons-y ! Mais je n'ai pas lu le scénario auparavant. Je suis un de ces auteurs qui aime découvrir l'intrigue planche par planche.
Aviez-vous déjà entendu parler de l'Almasty ?
Oui, j'en avais entendu parler, mais le nom « Almasty » ne me disait rien. Lorsque Christophe m'a envoyé le scénario pour les premières planches, il a joint des nombreuses photos. Tout de suite j'ai compris ce qui m'attendait dans les prochains mois, et j'en étais très content : des montagnes, des arbres, des rochers enneigés… tout à fait mon truc ! Bien que je pense être doué en design et en architecture, avec le temps j'apprécie de plus en plus de dessiner la nature.


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Quel est votre rapport à la cryptozoologie ?


Honnêtement, le seul point commun entre moi et la cryptozoologie est le fait qu'il y a un L dans nos deux noms (rires) ! Je suis fasciné par beaucoup d'animaux et je les aime beaucoup, mais je ne voue pas une grande curiosité aux animaux fantastiques.


Fafner pour Carthago Adventures T2 :Chipekwe


Le dessinateur de Carthago Adventures 2 : Chipekwe, Fafner, qui nous parle de ses recherches, de son travail et de ses envies !


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Quel effet cela fait-il de travailler sur un one-shot prenant place dans un univers bien développé ?


J'ai trouvé que c'était un travail très responsabilisant et c'était pour moi très gratifiant. Éric Henninot avait mis la barre très haut en ce qui concerne le dessin et la qualité des images. J'ai passé presque un mois entier la tête plongée dans les dessins d'Éric, essayant de m'y infiltrer, d'établir le "patron" de la narration de Carthago. J'ai aussi éprouvé de la gratitude d'avoir été choisi pour faire partie d'une telle aventure.


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Dans quelles mesures avez-vous adapté les personnages de Carthago Adventures à votre style graphique, ou au contraire adapté votre style à l'univers ?


Après un mois passé à analyser Carthago, je me suis senti en confiance et me suis laissé emporter par le flot de l'histoire. J'ai arrêté de me creuser la tête et j'ai commencé à m'éclater au dessin et à la peinture... Le travail que je préfère ! De temps en temps, je retournais aux planches d'Éric pour vérifier que je restais proche de son univers. Constamment, j'essayais d'adopter le même rythme, la même structure narrative... Je n'y étais pas forcé, mais je me suis senti obligé de le faire par respect pour la réputation du projet et pour les fans de Carthago.


La série Carthago Adventures vous a amené à dessiner des animaux et des paysages peu banals, voire même mythiques. Comment se sont passées vos recherches ?


Je fais toujours des recherches intenses. Je m'y investis tellement que parfois je me sens comme une personne souffrant de TOC.... Mais j'adore mettre de ma personne dans une histoire, et aider à "insuffler la vie" à la vision du scénariste. De nos jours, les lecteurs sont très renseignés et veulent de la haute définition... Mon rôle est donc de leur fournir des matériaux crédibles, et en HD !


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Quelle part de liberté vous a laissé le scénariste dans la représentation des créatures ?


Je m'attendais à beaucoup de pression de la part du scénariste et de l'éditeur, mais finalement ils m'ont laissé assez libre. Je me suis dit que c'était des personnes expérimentées, qui savaient mieux que moi ce dont j'avais besoin : de la liberté dans la création.


La série changeant de dessinateur à chaque tome, vous ne dessinerez pas le prochain. Avez-vous des projets en cours ?


Le concept est intéressant, j'ai hâte de découvrir les prochains Carthago Adventures. J'aime l'idée de voir mon travail à côté de celui de mes collègues pour pouvoir comparer les techniques, les qualités ... C'est une opportunité unique pour me mesurer aux plus talentueux artistes. Concernant mon futur, j'aimerai beaucoup continuer à travailler dans les genres Action et Aventure, avec des créatures et paysages exotiques mais... Je n'ai pas encore décidé quoi faire !


Christophe Bec pour la série Carthago


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Comment est né le projet "Carthago" ? Qu'est-ce qui vous a inspiré cette série ?


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Cela vient d'articles lus sur le mégalodon et l'envie forte de me frotter à un univers maritime, issu de films qui m'avaient marqués comme Abyss de James Cameron, Les Dents de la mer de Steven Spielberg ou Léviathan de George P. Cosmatos. J'avais aussi l'intention d'avoir en filigramme un discours écologique et de mettre en avant certaines notions, comme par exemple le fait que la protection des espèces ne rime pas forcément avec espèces populaires, que des grands prédateurs au sommet de l'échelle alimentaire dépend la survie de toutes les autres espèces animales.



Vous changez de dessinateur pour le 3ème tome, pourquoi avoir choisi Milan Jovanovic et comment se passe aujourd'hui votre collaboration ?


Ce changement s'est fait par nécessité, car Eric Henninot ne souhaitait plus poursuivre la série. Il a été très compliqué de lui trouver un successeur car il avait mis la barre très haut sur les deux premiers tomes. Et quand j'ai eu l'idée de proposer ça à Milan Jovanovic, on s'est rendu compte très vite avec l'éditeur que l'on avait trouvé la perle rare. C'est un plaisir de travailler avec lui car c'est un dessinateur qui en plus d'être très doué, est également très professionnel et à l'écoute des remarques du scénariste. Eric Henninot qui a réalisé la couverture de ce tome 3 regarde aussi de très près les planches envoyées par Milan. Je trouve cela très bien d'avoir son regard, ça amène finalement une cohérence globale que d'avoir son point de vue. Actuellement, on a trouvé un bon équilibre et je suis heureux que la série soit à nouveau sur de bons rails après pas mal de problèmes rencontrés.



Comment travaillez-vous pendant l'écriture d'un scénario ?


Rien d'exceptionnel, je relis les tomes précédents, toutes mes notes, pour bien m'immerger dans l'univers Carthago. Puis c'est un travail journalier devant l'ordinateur. Le plus compliqué est d'établir la trame générale, ensuite le travail du découpage et des dialogues se fait petit à petit, en allant chercher de la documentation sur Internet, etc...
Carthago est un univers dans lequel je suis très à l'aise, les choses coulent bien, je n'ai pas beaucoup de mal à écrire cette série. Si à un moment je coince, que les choses sont moins fluides, c'est qu'il y a forcément un élément qui n'est pas raccord, cohérent, alors j'essaie de me poser les bonnes questions et de trouver des solutions intéressantes.
Bruno Lecigne, mon éditeur, suit cela de très près et me donne régulièrement son avis, c'est toujours intéressant d'avoir un regard extérieur, il y a peu de choses que je n'ai pas retenu au niveau de ses remarques.


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Milan Jovanovic pour Carthago T3 et T4


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Les décors de Carthago sont très riches, comment procédez-vous pour les représenter dans les planches ?


La composition est dictée par l'histoire et la narration. Ensuite, je recherche la documentation adéquate pour la rendre convaincante et crédible. J'utilise tout ce que je peux trouver : les images trouvées sur internet, dans les livres, magazines, vidéos... L'année dernière, un de mes amis a visité un grand aquarium et a eu la gentillesse de faire beaucoup de photos pour moi.


L'avantage de Carthago est que l'exotique ne manque jamais. Dessiner le désert australien m'a beaucoup plu, de même que les fonds marins, toujours pleins de formes riches et fourmillantes. Et il y a aussi Kota Bharu pendant un tsunami !


Quel personnage préférez-vous dessiner ?


En passant autant de temps avec les personnages, on s'attache à chacun d'entre eux. Si je devais en choisir un, disons que j'aime dessiner Snyder. Mais c'est plutôt provisoire, car je les traite tous avec la même attention et tous peuvent être aussi exigeants qu'inspirants à dessiner.


En ce qui concerne les créatures, le mégalodon est le point focal de la série, sa forme et sa taille sont toujours un plaisir à dessiner. Les méduses géantes étaient aussi très intéressantes.


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Qu'est-ce qui est compliqué à dessiner dans une BD ?


Les émotions subtiles. Par exemple, j'ai accordé beaucoup d'attention à l'échange entre Kim et Donovan, devant la caravane dans la désert, essayant de montrer les réactions intérieures des personnages à travers les gestes et mimique.


Et aussi, le grand aquarium de Mégalodon Show était exigeant, mais plutôt pour le nombre de spectateurs que pour le décor strictement.


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A votre avis, quel est le point fort de la BD par rapport à d'autres médias ?


Le fait que chacun suive son propre rythme de lecture. La fluidité de narration est, d'une certaine façon, suggérée par les auteurs, mais le lecteur l'adapte lui-même. On peut prendre le temps d'inspecter les cases ou planche, réfléchir avant de continuer... La BD est plus organique et moins dictée que les films et la télévision. Et la BD, c'est aussi l'interaction entre histoire et dessin, la fluidité de narration servie par la personnalité de la ligne graphique.


Une petite anecdote sur la réalisation de cet album ?


Dans la cabine de bateau, on voit Kim avec ses CDs sur lesquels sont enregistrées les rencontres avec le liopleurodon et le mégalodon. Pour assurer l'écriture particulière et plus féminine, j'ai demandé de l'aide à ma nièce : elle a écrit les titres que j'ai ensuite incorporés au dessin.


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Recherches de couverture Carthago 4


Ci-dessous, recherches pour la couverture du tome 4 de Carthago, par Milan Jovanovic.


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Vidéos


Encrage de Carthago T.11 - Ennio Bufi



Trailer Carthago T5



Trailer Carthago Adventures T1



Trailer Carthago T3



Aller plus loin


La cryptozoologie


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Apparue dès 1950, grâce à Bernard Heuvelmans un zoologue
belge, la cryptozoologie consiste en « l'étude des animaux cachés » (kryptos : caché, zoon : animaux, logos : science). Bien que le terme
fut créé par Ivan T. Sanderson quelques années plus tôt, les codes de cette science
nouvelle furent établis par B. Heuvelmans. Son objectif était simple :
développer une méthode systématique pour dépister des espèces et sous-espèces
inconnues de la science, dont l'existence n'est étayée par aucune preuve
scientifique empirique.


Au contraire de la zoologie pure où le scientifique explorent
des zones spécifiques pour découvrir de nouvelles espèces, la cryptozoologie
vise à prouver l'existence d'une forme animale précise, appelée « cryptide »,
souvent issue du folklore local. Bien que controversée, l'existence de ces
animaux peut-être établie sur la base de témoignages écrits ou oraux prouvant,
d'une manière ou d'une autre, une « empreinte » dans la mémoire d'un
ou plusieurs individus.


Cinq types d'information pouvent amener à entreprendre
une campagne de recherche cryptozoologique :
- les traditions et légendes indigènes, écrites ou
orales
- les « empreintes » sensorielles :
souvenir d'un son, d'une odeur, etc. chez un individu
- les empreintes «physiques », où une
matière est présente : photo, blessures, etc.
- les fragments anatomiques
- la présence d'un spécimen complet


Parmis les cryptides les plus connus, et dont l'existence
reste à être prouvée, on retrouve le Yéti, le Sasquatch, le Kraken, le Monstre
du Loch Ness
ou encore le Mokebele-Mbembe. La cryptozoologie n'a pas encore
permis de prouver l'existence de telles créatures, les découvertes les plus
incroyables en la matière se sont révélées être des canulars. Parmi les reliques attribuées au
Yéti se trouve une main consituée d'un ensemble d'os humains et d'autres
animaux.


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Toutefois, l'approche plus souple de la biodiversité
offerte par la cryptozoologie aurait pu permettre de découvrir bien plus tôt
certaines espèces animales connues des indigènes depuis des générations. La zoologie
n'a ainsi reconnue la raie manta qu'en 1829 alors que les pêcheurs d'Amérique
centrale redoutaient depuis toujours le « Grand Diable-de-mer ».


Chaque année environ 16 000 nouvelles
espèces animales par an, qui sait ce qu'il nous reste à découvrir…


« Il ne faut pas
oublier que l'homme n'a accès qu'à 5% de la masse totale des mers et océans, et
toutes les décennies nous découvrons des espèces inconnues dans ces 5%, alors
imaginez ce que l'on pourrait découvrir dans tout le reste. » - Wolfgang Feiersinger


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L'Atlantide


Un
continent disparu au cœur des océans suite à un cataclysme sans précédent, une
civilisation technologiquement avancée, un peuple aujourd'hui disparu. Entre
légendes, affabulations et découvertes, le mythe de l'Atlantide perdure de
génération en génération.


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Les origines du mythe
Cette légende tire son origine de deux récits de Platon, Le Timée puis le Critias
dans lesquels un disciple de Socrate –Critias– décrit une cité prospère,
au-délà des Colonnes d'Hercule, dont la richesse et l'avancée technologique
auraient par le passé menacé Athènes. Le peuple atlante issu de l'union de
Poséidon et d'une mortelle, aurait vu à sa tête le roi Atlas, un descendant
direct du dieu aquatique. L'île, ou plutôt le continent, était aussi vaste que
l'Asie et la Lybie réunies et divisé en dix royaumes que le roi Atlas et ses
neuf frères dirigeaient. La puissance de cet empire, aurait fini par corrompre
les Atlantes, les menant à conquérir une vaste part des terres africaines et européennes. En réponse à cette expansion, Athènes
prit les armes et repoussa l'envahisseur. Cette lutte, survenue quelques 9 000 ans
avant le récit fait par Critias, signa la fin de l'Atlantide : Zeus décida de punir la décadence des Atlantes. De terribles
tremblements de terre entraînèrent la chute de l'empire et fit sombrer le pays
dans les profondeurs.


En dépit de la somme considérable de détails apportés par Platon dans ses deux ouvrages,
le mythe de la cité perdue d'Atlantide divise les chercheurs. Certains estiment
que Platon se serait servi de ce récit dans un but didactique afin de mettre en
garde les athéniens contre les dangers de l'opulence et du mercantilisme. Guy
Kieffer, chargé de recherche au CNRS conclut qu' « il est maintenant admis que
l'Atlantide n'a jamais existé et qu'il s'agit d'un mythe créé par Platon ».
Pourtant un autre courant se développe très tôt, prônant la véracité du mythe
platonicien malgré les déformations possibles du philosophe.


Les recherches actuelles
De nombreux amateurs et chercheurs se sont lancés dans la recherche de l'Atlantide, au rang desquels on retrouve le célèbre commandant Cousteau. Son expédition mène à la conclusion qu'un cataclysme s'est bel et bien produit menant à la destruction de la civilisation minœnne suite à l'éruption de l'île Santorin. Les tsunamis générés par la violence de l'éruption auraient atteint une cinquantaine de mètres de haut, de quoi détruire le port crétois sur l'île de Dia. Malgré un nombre conséquent de recherches archéologiques, aucune preuve de l'existence
de cette cité fabuleuse n'a encore été trouvé. La raison de cet échec repose
sur le flou entourant la situation géographique de la cité.


En 2013, le
journaliste italien Sergio Frau remet en question sa localisation en se fondant
sur de nombreuses recherches géographiques. Platon identifiait les colonnes
d'Hercule (Gibraltar) comme le point d'entrée dans le territoire atlante, or,
selon S. Frau, ce lieu ne fut découvert que 200 ans plus tard par le géographe
grec Erasthotène qui le situait dans le détroit de Sicile. Si cette théorie
semble reposer sur des bases solides, la détermination d'un territoire comme
étant le site véritable de l'Atlantide repose sur des normes strictes édictées
lors des conférences de Milos. Les trois conférences ont ainsi abouties à un
ensemble de 24 critères auxquels doit correspondre la cité, ou le lieu présumé,
pour pouvoir être qualifiée « d'Atlantide ». Issues des descriptions et textes
antiques de Platon, Hérodote ou Philolaos de Crotone, ces normes comprennent
des critères géographiques, géologiques et historiques. La cité atlante doit
ainsi avoir été accessible par la mer pour les athéniens, avoir été en guerre
contre ceux-ci ou encore avoir été construite sous la forme d'anneaux
concentriques.


Sur les traces des cités perdues
Mythe ou
réalité, les cités englouties ne cessent de faire parler d'elles. L'Atlantide,
Mu, Ys, nombreux sont les récits de ces villes aujourd'hui disparues. Pourtant
leur existence semble être corroborée par certaines découvertes. En 1985, au
large de l'archipel du Ryukyu, une structure sous-marine complexe fut
découverte par un organisateur de plongée. Ces structures en grès remonteraient
à 2000 ans avant notre ère. En 1996 des études sont menées par le professeur en
géologie Masaaki Kimura, il démontre que la nature n'a rien à voir avec la
formation des ces éléments minéraux. Les structures à angles droits, les escaliers et autres
piliers ne peuvent avoir été fait que par l'intervention humaine. Une
civilisation avancée aurait-elle existée avant notre ère ?


La série Carthago tire partie
de ces récentes découvertes pour mettre en avant la présence d'un peuple
précurseur ayant bâti des temples et autres cités, directement sous l'eau grâce
à leur aptitudes hors du commun. Qui sont-ils ? Quels secrets les monolithes
renferment-ils ?


Découvrez les premières réponses dans Carthago T4 : Les Monolithes de Koubé.